Jaguar Type E S1 Semi-Lightweight FIA

Détails & description

En 1961, sur les bords du lac Léman, en Suisse, Jaguar présentait la Type E. Une auto de sport très effilée, dans la lignée de la Type D dominatrice au Mans, qui vient remplacer la déjà sublime Jaguar XK. Dessinée par William Lyons, fondateur de la marque, et Malcolm Sayer, cette Type E crée une onde de choc dans le monde de l’automobile sportive. Au point qu’Enzo Ferrari la considérera comme « la plus belle voiture du monde ».

Plus belle voiture du monde, certes, sur les routes, mais la firme de Coventry ne compte pas en rester là. De l’hommage de Ferrari, la marque anglaise en veut encore plus : battre les 250 GT de la Scuderia Ferrari sur les circuits. Vaste projet, tant les 250 GTO et 250 GT, avec le moteur V12 cher au Commendatore, dominent sur les circuits du monde.

Pour ce faire, Jaguar produit douze versions allégées de l’immense coupé. La carrosserie, entièrement en aluminium, recouvrait un moteur basé sur le six cylindres 3,8 litres de la voiture de série, mais en aluminium, et non en fonte. Des voitures très rapides, mais pas fiables, et il faudra repasser au bloc en fonte, poussé à 300 chevaux, pour que les Jaguar retrouvent une certaine fiabilité.

Elle va rencontrer un certain succès auprès des pilotes de l’époque et ces « GTO killers » seront notamment pilotées par Graham Hill, deux fois champion du monde de F1 et vainqueur au Mans en 1971, Peter Lindner ou encore Bob Jane, qui la fit s’imposer en championnat de GT australien.

Rarissime, et difficilement trouvable, les Type E Lightweight furent rapidement copiées avec des autos montées en semi-lightweight et présentes dans les courses historiques depuis de nombreuses années. Les semi-lightweight ont seulement les ouvrants en aluminium (capot, portes, coffre).

De nos jours, les Types E engagées en VHC en France et en course sur circuit au Royaume-Uni et aux États-Unis sont devenues, avec des préparations poussées ( souvent supérieures à 340 ch), bien plus performantes, obtenant ainsi toujours plus de trophées.

L’auto proposée a été livrée neuve en novembre 1962 en version routière en Islande. Elle a fait l’objet d’une conversion en version course à la fin des années 90 en suisse, puis ensuite a été réellement montée par Nigel Morris de Valley Motorsport pour le compte de John Minshaw. Cette auto a ensuite été acquise en 2008 par un pilote amateur éclairé français qui a engagé cette auto dans de nombreuses épreuves historiques, en figurant souvent en tête du classement.

Cette auto possède à son actif 7 Tour Auto, 3 Mans Classic, avec à chaque fois des victoires en spéciales au TA (8 scratch), et notamment une 3e place au Tour Auto 2014. Elle a également été engagée sur 9 saisons de Sixties Endurance de Peter Auto avec des classements régulièrement dans les 5 premiers. 

Suivie sans sourciller depuis 10 ans avec plus de 300 000 euros de factures, cette auto est particulièrement performante. Le moteur (révisé intégralement il y a 5 heures, tout comme la boite) développe 360 cv au banc, le tout sur une culasse straight port. L’auto pèse 1050 kilos.

Le PTH est à jour et date de 2016.

Les temps de cette auto sur différents circuits sont les suivants :

• Spa – 2’55’2
• Dijon-  1’36’5
• Castelet – 2’38’2
• Magny Cours – 2’03’3

Il s’agit probablement d’une des Type E Semi-Lightweight les plus connues en France dans les épreuves historiques et très certainement d’une des autos a même de figurer dans les avant-postes.

L’auto sera livrée avec 8 roues, deux échappements (un piste / un Tour Auto), et une paire d’ailes AR neuves.

Voiture éligible pour les principales compétitions GT Classiques dont Tour Auto, Le Mans Classic,…

Crédits Photos Laurent Duchène